Je reprends le fil.
Nouvel air. Parfumé aux rues versaillaises du centre.
Le soir, feu d'artifice du parc, l'église illuminée sous mes fenêtres, les arbres qui effeuillent la lumière douce des lampadaires, les lueurs tamisées des boutiques où on aimerait bien se tapir entre deux coussins qui traînent en vitrine...
L'air du jour, frais le matin où la brume se perd sur les trottoirs, les poussettes se frayant un passage, la bousculant, tourbillon, jusqu'à l'école..
La rue se lève en ouvrant mes volets.
L'oiseau se pose sur le fer forgé. Il me regarde: moi je prends mon café, mon croissant.
Il picore les miettes. Je jette les cartons. Par la fenêtre, les voitures circulent.
Je fais le vide de mes poumons, d'objets qui engourdissent la mémoire, d'histoire oubliées au fond d'un carnet... Je fais des machines, couler un bain, des ronds avec la fumée de ma cigarette, grandir les plantes, des pas chassés en rangeant, fonctionner les ampoules du bureau,
chanter le linge en l'étendant
je fais mes ongles cerise et le ménage sur du classique, des bonds dans la cuisine et la déco dans le salon.
L'air est sein sous ce toit.
Je me sens vivre... Clémence dans ce nouvel appartement.
Il est joli ce nouvel air comme une ritournelle légère et poétique...On cherche la fée derrière le reflet de la fenêtre et on espère son apparition !
Rédigé par : Hélène | 14 septembre 2010 à 19:38