Ta peau. Je m'en souviens.
Son odeur. Mes yeux fermés.
Mes mains. Le lac des "signes".
Ta peau. Elle me racontait des histoires, tes sueurs froides enfantines, tombées une à une comme on épluche une clémentine, tes frissons légers semblables à chacun de tes rires en coin si particulier, ta pellicule de poussières que chaque jour se faisant tu endossais, carapace protégeant ton espace.
Ta peau. Tes fossettes se nichant dans ton sourire, indérobable. Qui pourtant se brise toujours à la même pensée : Lorsque ce soir, nos deux coeurs se sont arrêtés...
La balle qui t'a traversé m'a aussi tué. Et pourtant, c'est moi qui ai tiré.
Ta peau. Je m'en souviens aussi.
Froide. Rouge. Inerte.
Mes lèvres immobiles. Rouges aussi. Qui voulaient t'embrasser.
Répondez moi petites mains, élancez-vous,
Enlacez ce corps perdu, Dansez maintenant dans ce bain de sang,
sur ce lac des Cygnes dont le blanc est corrompu par ce regard qui ne m'aimera plus...
Ta peau.
Tes yeux.
Mes mains.
Je m'en souviens.
Je t'aime.
Petit Oiseau blanc qui s'en va au loin.
Loin de moi.
Reste ton Fantôme. Derrière moi.
Son voile immaculé de blanc.
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